BECHOL LASHON Français – Pousse ton cri
“Aujourd’hui, les cris qui font plus de bruit ce sont des cris élevés. Des cris animaux, stupides, des cris violents, discriminants. T’en a pas marre d’être silencieux? T’a pas envie de montrer qu’on n’a pas peur?”. C’est avec ces mots qui commence la vidéo de “Pousse ton cri”, la première campagne de lutte contre les discours de haine lancée par l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF), SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et la Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme (Licra), avec le soutien de Google. C’est un phénomène évident que les discours racistes, antisémites, antimusulmans, homophobes et sexistes trouve sur internet et les réseaux sociaux un terrain fertile pour se multiplier: derrière l’anonymat que ces plateformes leur offrent, certains appellent à la violence contre des groupes de personnes en raison de leurs origines, de leurs religions, de leurs genres, de leurs orientations sexuelles. Et alors c’est bien le moment de crier plus fort qu’eux – littéralement. Le site de Pousse ton cri permet de filmer un cri d’à peu près quatre secondes et de le publiant avec une didascalie qui explique exactement contre quoi on lève sa voix. Le niveau du dècibelmètre du site montre que le niveau actuel est celui d’une “fête de quartier”: le but est d’arriver au bruit d’un “stade”. 70 décibels, 87 décibels, 97 décibels: les cris sont forts et pleins de positivité. Des cris d’indignation et de révolte, des cris de soutien pour dire aux victimes d’intolérances qu’elles ne sont pas seules, des cris d’espoir pour montrer que c’est possible d’être plus nombreux que les semeurs de haine, des cris de rassemblement des Français autour d’une cause nationale, mobilisés contre le racisme: c’est ça ce que la campagne demande en s’adressant à tous ceux qui veulent se mobiliser. “Pousse ton cri” organise aussi une série de débats en Hangout en direct pour mettre à l’honneur des initiatives d’internautes et de personnalités qui chacun, à leur niveau, luttent contre le racisme. Les victimes et les témoins ont un espace pour s’exprimer, ceux qui veulent en savoir plus pour poser des questions, et tout le monde pour crier. “Un cri un peu fou, un cri de joie, un vrai cri d’amour, un cri qui réveille les consciences: ce cri c’est notre cri”.