BECHOL LASHON Français – Le vote et ses manipulateurs

dario calimaniDario Calimani

La réalité, elle n’est jamais fixe ; c’est pour ça qu’elle nous intéresse toujours et n’est jamais ennuyeuse, qu’elle nous pose devant à des questions, voire des doutes.

Par exemple, si on vote tous les quelques années et en sort une proportion entre les partis à partir de laquelle on doit former le gouvernement pendant une législature parlementaire déjà confirmée par ce même vote, est-il également légitime, à l’intérieur de cette législature-là, de demander un autre vote pour vérifier que la proportion entre les partis ne soit pas changée ? Combien de temps doit-il passer entre une consultation et l’autre ? Combien de fois pendant une législature?

Le pouvoir représentatif étant donné aux partis par ceux qui les ont votés, sera-t-il licite ou fallacieux qu’un parti, dans le but de réaliser une démocratie active, demande plusieurs fois de réaliser des votes à son intérieur à travers une plateforme incontrôlable (peut-être surveillée par quelqu’un) pour s’assurer que le peuple n’ait pas changé d’avis?

Bref, qui est en train de manipuler les principes des élections et de convaincre un peuple que la démagogie, la mensonge et l’arbitraire sont la meilleure réalisation de la démocratie?

On aurait pu penser que la politique nous avait donné tout le pire dont elle dispose. Cependant, la réalité n’est jamais fixe, et ça on l’avait oublié.

Dario Calimani, Université de Venise
Traduit par Mattia Stefani, étudiants de l’École Supérieure pour les Interprètes et les Traducteurs de Trieste et stagiaires dans le bureau du journal de l’Union des communautés juives italiennes.