Evènements – Un Jardin des Justes à Rome

roma giustiSalvo D’Acquisto, le carabinier napolitain qui a sacrifié sa vie pour sauver celles de beaucoup de civils. Irena Sendler, l’infirmière polonaise qui a aidé 2500 enfants à s’échapper du ghetto de Varsovie. L’allemand Armin T. Wegner, qui a documenté pour la première fois le génocide arménien et, plus tard, s’est opposé à la Shoah. Etty Hillesum, la jeune intellectuelle hollandaise dont le journal a ému des millions de personnes dans le monde. Mohamed Naceur (Hamadi) Ben Abdesslem, le guide tunisien qui a sauvé les touristes italiens pendant l’attaque de Daesh contre le musée du Bardo.
Ce sont eux les dédicataires des cinq premiers arbres du Giardino dei Giusti (Jardin des Justes) à Rome, inauguré le 6 mars à Villa Doria Pamphilj. Un défi qui s’adresse premièrement aux nouvelles générations et que la municipalité de Rome a accepté grâce à l’organisation Gariwo, foresta dei Giusti (forêt des Justes) et à Adei Wizo, l’association des femmes juives d’Italie.
« On est en train de rendre ce lieu un symbole de la mémoire, de la paix et de l’espoir pour rendre hommage à ceux qui ont lutté contre toute forme d’injustice et d’abus pour la protection des droits fondamentaux. Cela deviendra aussi une salle de classe en plein air, pour aider les jeunes des écoles de Rome à réfléchir sur les valeurs de la liberté, la démocratie et la protection des biens communs », a souligné la maire Virginia Raggi pendant la cérémonie d’inauguration.
Une grande satisfaction a été exprimé par le président de Gariwo Garbiele Nissim, qui a institué la Giornata dei Giusti dell’Umanità (Journée des Justes de l’Humanité), célébrée en Italie le 6 mars, et par l’historienne Anna Foa, membre du comité scientifique du jardin, qui inclut également le Rav Riccardo Di Segni, Giovanni Maria Flick, Antonio Riccardi, Gianni Celestini et Massimiliano Atelli.
La conseillère municipale pour la durabilité environnementale, Pinuccia Montanari, la conseillère pour l’école et la communauté solidaire, Laura Baldassarre, et plusieurs élèves ont assisté aussi à l’événement.
Dans la Giornata dei Giusti, il ne faut pas oublier l’initiative promue par la Fondazione Internazionale Raoul Wallenberg et la mairie de Sienne, qui ont transformé l’église de Vignano et la maison des familles Cardini et Adami en Case di Vita (Maisons de vie) en mémoire du sauvetage des Juifs persécutés par le nazisme et le fascisme. Durant la cérimonie, le maire Bruno Valentini, l’archevêque Antonio Buoncristiani, la présidente de la communauté juive Daniela Misul, le Rav Crescenzo Piattello et des représentants des familles des sauveurs et des sauvés ont pris la parole.

Traduction de Federica Alabiso, étudiante de l’École Supérieure pour Traducteurs et Interprètes de l’Université de Trieste et stagiaire auprès du journal de l’Union des Communautés Juives Italiennes.