BECHOL LASHON Français – Identité
Du pèlerinage hors d’Égypte qui s’annonce d’ici deux semaines, deux conditions émergent: on va dans la “terre de personne” car on n’est pas encore quelque chose; on aspire à arriver dans un lieux pour qu’on sache qu’on est quelqu’un.
Dans cette dimension où on sait pas si à dominer c’est la mesure du temps (combien de générations doivent se succéder pour que l’on devient quelqu’un?) ou celle de l’espace (combien de route faut-il faire et combien d’épreuves doit-on subir pour savoir qu’on est quelqu’un?), au final la vraie dimension qu’il faut accepter est celle que dans l’histoire “on devient” (c’est à dire: “on change”), seulement si on accepte d’affronter une confrontation (même physique) avec une partie de nous-mêmes.
On arrive pas tous à destination. Une fois atteint l’objectif, le tour reprend, le jeu recommence. L’identité est toujours une donnée provisoire.
*David Bidussa, historien social des idées. Traduction de Beatrice Bandini, étudiante de l’École Supérieure pour Traducteurs et Interprètes de l’Université de Trieste et stagiaire auprès du journal de l’Union des Communautés Juives Italiennes.