BECHOL LASHON Français – La peine de penser
Dans une période de crise de conscience comme celle qu’on est en train de traverser, il est important de couper les cheveux en quatre, puis encore et encore, comme nous le montrent les experts. C’est la seule façon de s’entraîner et de garder son esprit critique, tout en appréhendant les méandres de la vie des autres. Ce n’est qu’ainsi qu’on évite l’écueil du tout blanc ou du tout noir, entre l’inhumanité et l’abandon au « laissez faire » moral. Faire de l’exercice à travers le pilpoul du Talmud et essayer de l’appliquer aux évènements et à la vie quotidienne c’est affirmer une vraie identité, encore plus que n’importe quelle opinion politique. La pensée donc s’élève, vive et libre, s’écartant de l’attraction du chemin le plus facile, de la tentation du jugement le plus simple et superficiel. C’est la peine de penser.
*Dario Calimani, Université de Venise
Traduit par Mattia Stefani, étudiant de l’École Supérieure de Langues Modernes pour les Interprètes et les Traducteurs, stagiaire dans le bureau du journal de l’Union des communautés juives italiennes.