BECHOL LASHON Français – La coexistence pacifique à retrouver
Il y a quelque chose de nouveau dans l’air aujourd’hui. Au cours de quelques jours, les passions se sont apaisées, l’air s’est un peu rasséréné. Les écrans lancent moins d’invectives et d’invitations à la haine. On peut espérer que l’Italie revient à une politique qui ne s’intéresse pas seulement des résultats aux élections, mais qui s’occupe des vrais problèmes des gens : le manque de travail, leur difficulté à joindre les deux bouts, l’avenir des jeunes. Et, pourquoi pas, l’application des lois et des règles qui sont valables pour tout le monde et permettent une coexistence pacifique dans une société où les citoyens se respectent mutuellement et ne font pas de discriminations. On a besoin de mots qui unissent et non pas de discours enflammés qui sèment la haine et nous divisent. On a besoin de quelques petites vérités qui contre-balancent le flot de fausses nouvelles qui nous ont submergé depuis quelques années.
Cependant, il y a quelqu’un qui ne se résigne pas à un climat de paix, parce qu’un climat de haine est plus fructueux pour certains politiciens. C’était juste hier que la droite militante est descendue dans la rue en criant et réclamant de nouvelles élections, contre tout principe démocratique, comme si on était dans un pays dirigé par des généraux qui veulent utiliser la démocratie pour imposer leur dictature. C’est un déjà vu. Des manifestations de rue et des invectives aux tons subversifs par des militants néofascistes à bras tendu dans le salut romain. Nos genoux tremblent et notre sang s’agite dans nos veines. La Ligue du Nord s’est alignée, finalement démasquée, au parti post-fasciste de Giorgia Meloni, après avoir manifesté à plusieurs reprises sa proximité à CasaPound. Maintenant, les positions sont plus claires que jamais.
On souhaite que le gouvernement et le parlement réussiront à résoudre les graves problèmes d’un pays qui se trouve au bord du gouffre. Et qu’ils trouveront une solution qui n’est pas d’un petit nombre pour un petit nombre. On ne veut pas s’aligner à droite ou à gauche. Et il ne s’agit pas d’être « communistes », comme certains nostalgiques aiment nous nommer pour nous faire taire. On souhaite seulement, pour l’Italie, un gouvernement qui personnifie l’esprit humanitaire et qui s’occupe des problèmes réels, et non pas de ceux qui visent à détourner l’attention des gens et à manipuler leurs esprits et leurs voix. On s’attend à un gouvernement qui guide les citoyens sur le chemin de la conscience et d’une nouvelle religion de l’humanité. Et, notamment, un gouvernement qui rende possible la coexistence pacifique.
Dario Calimani, Université de Venise. Traduit par Claudia Azzalini et révisé par Mattia Stefani, étudiants de l’École Supérieure pour Traducteurs et Interprètes de l’Université de Trieste et stagiaires au journal de l’Union des communautés juives italiennes.